Après ce petit week-end tranquille à San Marco, j’ai décidé de me poser encore un peu autour du lac Atitlan histoire de parfaire mon Espagnol. J’ai trouvé une école avec de bon commentaire sur Internet, et qui plus est se trouve être la moins chère. La veille, j’ai pris contact avec Vincente, le directeur, qui m’a fait une bonne impression. Je dois l’appeler à mon arrivée à San Pedro, afin qu’il me conduise à ma famille d’accueil. C’est parfait pour moi qui voyage sans plans, commencer l’école du jour au lendemain, c’est le bonheur !
25/9 Connaissances et « retrouvailles »
Arrivée au port, comme convenu, je contact Vincente qui me rejoint dans les 5mn, pour me conduire à ma famille d’accueil. A l’arrivée, je fais tout de suite connaissance de Magdalena, la maitresse de maison je dirais, de Anzelmo son mari, ainsi que d’une de ses 3 filles avec son mari et leur bébé qui vivent ici également. Leur fils, Anzelmito, qui signifie petit Anzelmo, me décroche de suite un magnifique sourire. Après les présentations d’usage, Magdalena me conduit à ma chambre où je m’installe. De ma fenêtre, j’ai une jolie vue sur le lac Atitlan, franchement, ça fait rêver. Étant dimanche, la famille ne fait pas à manger pour les hôtes, je ressors histoire de dîner quelque part, et ici on m’a recommandé Shanti Shanti, pour ces excellentes falafel ! Depuis le resto, Cory m’annonce qu’elle me rejoint pour le repas, et lorsqu’elle arrive, c’est accompagnée de Libby, qu’elle a croisé le long du chemin… Décidément, on arrivera jamais à se séparer !
Bref, un bon repas, auquel se joignent d’autres voyageurs, puis Cory m’annonce qu’elle a envie de monter au sommet du San Pedro le lendemain… N’ayant jamais vraiment fait de rando, je décide aussitôt de l’accompagner. Rendez-vous pris, 5h30 demain matin.
26/9 Ascension du San Pedro et 1ère classe d’Espagnol
Comme convenu, nous nous retrouvons de bon matin au centre de San Pedro pour attaquer la monté au volcan, dans le noir absolu. Au début, pas très grave puisque nous devons d’abord traverser la ville, qui possède quelques éclairage, mais ensuite, lorsque l’on attaque la forêt, la frontale devient nécessaire. Arrivée à l’entrée du parc, nous nous acquittons des droits d’entrées, puis un des gardes nous accompagne sur la 1ère ½ heure. Soi-disant pour nous montrer le chemin, alors qu’il n’y a pas lieu de se tromper. Je penserais plutôt que c’est pour éviter les problèmes, la 1ère partie se faisant surtout le long de plantation de maïs, d’où quelqu’un peut surgir à n’importe quel moment. Sans compter, que je sais que un randonneur solo a disparu sur ce sentier, personne ne l’a jamais retrouvé (information de ma prof d’Espagnol).
Une fois sur le bon chemin, notre garde nous abandonne, et nous continuons l’ascension tranquillement, à un rythme un peu moins soutenu. Mon amie, qui n’a pas l’habitude de randonner, s’en sort très bien, même si elle m’avouera plus tard que si je n’avais pas été là, elle n’aurait sans doute pas atteint le sommet. Mais peu importe, puisque nous atteignons le sommet après environ 3h30 de montée. Et franchement, même si on a raté le lever de soleil, la vue vaut la peine.
Au sommet, petite récompense, Cory a amené des bananes, et moi, j’ai encore un de ces délicieux cookie Choco-coco de San Marco. Un bon petit déjeuner tout en profitant de la vue panoramique, avant de redescendre tranquillement. Car c’est pas tout ça, mais à 13h, je commence mes cours d’Espagnol ! Du coup, depuis l’entrée du parc, ce sera retour en tuk-tuk, plus rapide jusqu’à Pinocchio hostel de Cory où je déjeunerai avant de me rendre à mon école.
Je fais alors connaissance de Ester, ma prof d’Espagnol, originaire de San Pedro. Pour cette 1ère journée, d’abord les présentations, puis ensuite ben, il a fallu que je parle pendant les 4h de cours, puisque qu’il s’agit de cours tête à tête, pas question de se dérober ici… Et je dois dire que ma prof est douée pour me faire parler, tout en me reprenant lorsque je fais des erreurs.
Cette 1ère classe servira surtout à évaluer mon niveau d’Espagnol pour les jours à venir donc, mais je dois dire qu’à la fin de la journée, je suis plutôt épuisée ! Je ne me rappelle pas avoir autant parlé… Fin du cours à 17h, et petit en-cas avant de retourner à ma famille d’accueil !
Ce soir, au dîner, ce sera tortillas, salade et un peu de poulet. Et je dois dire que les tortillas de Magdalena, sont les meilleurs que j’aie jamais mangé ! Le soir, je dois retrouver Cory pour sa dernière soirée au lac Atitlan, et finalement, c’est avec les gars de la veille, puis Libby et plein d’autre que nous passerons la soirée, au Pinocchio hotel. Il faut avouer, que cet endroit a le meilleur rapport qualité/prix pour la bière. Du coup, la soirée avance, et c’est sans m’en rendre compte que nous traversons la rue pour finir la soirée à l’ancien Buddha Bar, qui a changé de nom depuis mais est toujours connu sous ce nom. Finalement, téquila, mojito et danse… jusqu’à 2h du matin, alors que nous avons commencé la journée très tôt avec l’ascension du volcan… Quelle journée ! Mais à cette heure, je ne me sens pas très à l’aise à l’idée de traverser toute la ville seule pour rentrer à mon homestay, du coup, je passerai la nuit à Pinocchio, Cory avouant aussi que c’est plus safe m’a proposé de partagé la chambre. Ce n’est qu’à 7h le lendemain que je rentrerai à mon homestay, oups !
A noter que par la suite, je me rendrai compte que San Pedro est un lieu plutôt safe, puisque je rentrerai tous les soirs toute seule de l’autre bout de la ville, traversant une petit ruelle sans lumière à chaque fois sans problème..
27/9 Balade à Panajachel, bye Cory et Espagnol
Après être rentré discrètement à 7h du matin, je file me changer dans ma chambre et monte au 3ème étage pour le petit-déjeuner comme si de rien était. Mais là, je subis un interrogatoire pire que s’il s’agissait de ma propre mère… :
- As quelle heure es-tu rentrée ?
- Euhhh, tard…
- Oui, mais le portail était fermé…
- Ok, je suis rentré ce matin à 7h, j’ai dormi ailleurs
No comment, surtout que ça continue ensuite, tu bois de l’alcool ? Tu fumes de l’herbes ? Cocaïne ? Aïe aïe, mais bon, étant une fille très sage, je m’en sors plutôt bien dans les réponses, lol.
Après cela, on se retrouve vers 8h avec Cory à l’embarcadère pour Panajachel, histoire de visiter un peu pour moi, et d’aller prendre le bus pour elle. Sur le pont, Libby est venu faire ses adieu, mais elle, contrairement à nous n’a pas dormi de la nuit, et est encore un peu perchée… Lol, un grand moment sur le ponton !
Arrivée à Panajachel, nous nous baladons un peu dans la Calle Santander, rue touristique… Une pause, pour un délicieux banana bread ! Un peu de shopping, puis viens le moment des adieux, et je repars pour San Pedro pour ma classe d’Espagnol de l’AM.
Cette classe là, sera sans doute une des plus fun, du fait de ma soirée de la veille, j’y apprendrai tout le vocabulaire approprié en Espagnol « borracho », « tener una cruda », et autre… Un grand moment de rire avec Ester. Bref, après la classe, aujourd’hui, ce sera repos ! Retour dans ma famille, et dodo le soir, d’autant plus qu’il se met à pleuvoir, je crois que je me suis endormie aux alentours de 20h !
…
Ensuite, ben je ne vais pas détailler le détail jour par jour, mais j’ai changé mes classes de l’AM pour les cours du matin. Cela me permet d’avoir les idées un peu plus claires, et surtout de revenir l’AM pour l’atelier cuir. Les journées se déroulent à peu près toujours de la même manière, cours d’Espagnol le matin, atelier cuir l’AM, où je me suis notamment fait un joli sac à main, une trousse pour mes crayons ainsi qu’une pochette pour mon jeu Dobble. Et surtout, durant ces AM cuir, j’ai appris à faire connaissance de Vincente, le directeur de l’école, un homme en or. Avec lui, j’aussi découvert comment Casa Rosario a commencé à existé :
D’abord, il s’agit de la 1ère école d’Espagnol au Lac Atitlan, l’activité y a démarré en 1992, d’une manière un peu particulière, Vincente nous a raconté. A cette époque, lui et son frère s’étaient lié d’amitié avec un Allemand venu s’installer à San Pedro. Leur ami, venait souvent à leur domicile, et était débutant en Espagnol. Ainsi, Vincente et son frère le corrigeait lorsqu’il faisait des fautes, dans le but de l’aider à s’améliorer. Alors, l’Allemand en question, leur à suggérer d’ouvrir une école pour apprendre aux étranger le désirant à parler l’Espagnol, mais Vincente ne se sentait pas forcément près…
Un jour, cet ami vient sonner à la porte, accompagné de 2 autres personnes. « Nous venons pour l’école d’Espagnol » lui disent-ils… Vincente, surpris réagit « Quelle école ? », et finalement, ainsi à commencer Casa Rosario, il y a maintenant 25 ans…
A Casa Rosario, la « classe » a lieu dans sous des huttes, dans le jardin personnel de Vincente. L’atmosphère y est très agréable, et franchement, dans ce contexte, c’est un bonheur de venir à l’école. Durant mes cours, j’ai pu avoir la compagnie de magnifiques colibris, admirer les écureuils jouer d’acrobatie dans les arbres et autre lézards… Malheureusement aussi les sunflies 🙁
Le rythme des journées est franchement bien calibré, et pour les soirées, nous nous retrouvons tous les soirs au Pinocchio, avec d’autres voyageurs.
Une matinée de classe, nous sommes allés visiter une fabrique de café, et avons pu en apprendre pas mal sur le processus du café. La visite fut très intéressante, d’autant qu’ici, la méthode est la même qu’il y a longtemps, les machines, très vieilles utilisent surtout l’eau afin de trier les grains de cafés, ou encore de les séparer de leur 1ère puis 2ème écorce. Le poids étant différent, le tri se fait tout seul…
Nous verrons également le processus de torréfaction du café, très précis, puisque pour ce café, il s’agissait de monter la température à un degré très précis, pendant 95s, sachant que l’opérateur doit ouvrir la trappe à 92s, puisque il faut 3 secondes au café pour sortir de la machine (NB : le chiffre de 95s est celui que j’ai en mémoire, mais je ne suis plus sûre, toujours est-il, que c’est très précis). Après cette visite instructive, ce sera la visite de la fabrication des tubes en chocolat du lac Atitlan. Un délice, qui se produit dans une maison, par toute la famille. A l’arrivée, les enfants sont en train de colorier les étiquettes, qui sont imprimés en noir et blanc, question de budget et coloriées à la main ensuite… Le processus est assez simple finalement, quant aux ingrédients, cacao pure, lait, panela (un espèce de pain, extrait directement de la canne à sucre, mais sans transformation).
Pour les saveurs de ces tubes en chocolat, il en existe 17 saveurs différentes. Toutes délicieuses ! Pour ma part, je repartirai avec quelques tubes : noir sel, noix de coco, piment, noir pur et noix de cajou… Un vrai délice !
Pour mon week-end off, j’irai me balader à San Juan la Laguna, petit village sympa, où j’avais terminé mon trek depuis Xela. Belle balade depuis San Pedro, quelques boutiques et un musée où l’on peut admirer les habits traditionnel de chacune des villes du lac. C’est assez impressionnant, chaque costume est différent, mais très coloré tout de même. Sur le retour, un pick-up m’offre un free ride pour revenir à San Pedro, et vu la chaleur, j’accepte volontiers. Les Guatémaltèques sont des gens très généreux.
Pour le dimanche matin, je ferai une visite au marché de San Pedro, qui se situe pas très loin de mon homestay, on y trouve de tout et n’importe quoi, comme dans tous les marchés d’Amérique du Latines…
Une autre AM de ma 2ème semaine, Vincente nous informe que c’est la fête de Panajachel, du coup, avec Caitlin, une autre étudiante, nous décidons d’aller y faire un tour. C’est assez impressionnant, d’abord, il s’agit d’un marché, mais aussi, d’une procession dans les rues, avec des personnes, en habits traditionnels qui portent des chars, à grand fond de musique traditionnelle. La destination finale est bien sûr l’église de Panajachel. Nous suivons le cortège jusqu’à l’église, et là, démarre feu d’artifices (oui, en plein jour), dont les normes de sécurité laissent vraiment à désirer. Pour ma part, je suis obligé de me boucher les oreilles. Le feu est tiré depuis le milieu de la place, à moins de 5m de la foule… Bref, au bout d’une 20 de minutes de ce vacarme, nous décidons d’aller un peu plus loin, mes oreilles n’en peuvent plus, Caitlin quant à elle a mis ses boules-quies…
7/10 Bye bye Lago Atitlan
Le dernier vendredi, alors que nous sommes plusieurs étudiants à terminer nos cours ce jours là, Vincente nous offre un délicieux guacamole fait maison, et franchement, le meilleur que j’aie jamais mangé ! Un régal, yummy !
Ensuite, vient le moment de dire au-revoir à Ester, ma professeur, Vincente et les autres étudiants, avant de retourner dire au-revoir à ma famille d’accueil…
Bref, entre ma retraite de yoga et mes cours d’Espagnol, j’aurai passé en tout 1 mois sur les bords du lac Atitlan, mais comme toutes les bonnes choses ont une fin, après presque 2 semaines d’inactivité, j’ai besoin de me dégourdir les jambes, ainsi, direction Antigua, histoire de gravir encore un volcan 🙂
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