Après encore une nuit de transport, y compris l’attente aux différentes gares routières (Armenia et Neiva), nous arrivons relativement de bon matin dans le désert de la Tatacoa. Et si j’ai décidé de faire tout ce chemin, c’est parce que ce soir c’est la super lune ! Et rapport à mes souvenirs de pleine lune dans le désert de Gobi, j’ai pensé que le désert était un excellent endroit pour admirer ce phénomène. Mais bien sûr, si le ciel est dégagé…
14/11 Installation et découverte des environs
Arrivée à la gare de Neiva, nous attrapons un collectivo qui nous conduira directement dans le désert (ok, après une bonne heure d’attente, encore une fois nous sommes arrivées trop tôt, mais pas le choix, y’avait pas de bus plus tard). Le chauffeur qui nous demande si l’on a a une réservation (non bien sur !), nous propose de nous conduire jusqu’à Hostal noches de Saturno, on verra bien s’il y a de la place. Arrivée, oui il y a de la place, et dorm ou chambre double, c’est le même prix, du coup, ce sera chambre pour une fois.
Un rapide petit déjeuner puis nous nous installons. Ensuite, ben une petite balade à pied pour découvrir les environs, forcément. Donc ici, c’est le désert, enfin presque. Perso, moi qui ai randonné dans l’Utah ou encore en Arizona, certes il fait chaud, mais pas autant et aussi et surtout, les dimensions sont très différentes. Bref, une petite balade à pied en direction du Grey desert, histoire d’admirer un peu la vue, puis retour à notre hostel. Au passage, Andrea s’offrira un lait de chèvre, qu’elle a eu l’opportunité d’essayer de traire (sans succès…). Mais ce n’est pas qu’un lait de chèvre, il s’y ajoute également du sucre, du sirop, une sorte de whisky local et encore d’autre chose… En tout cas, pas pour moi, rien que l’odeur me repousse !
Une petite pause ensuite pour le déjeuner à Casa Lili dans l’AM, qui nous permet de faire connaissance avec les propriétaires… Perso, c’est la 1ère fois de ma vie, qu’en arrivant au resto je dois parler et passer commande avec la patronne qui est… couchée par terre ! Bref, après avoir vu ce qu’il était possible d’obtenir, on nous dit d’aller nous installer où on veut, et d’attendre…
Le repas, pour un prix correct est plutôt bon d’ailleurs. Retour ensuite à nos quartiers, et un peu de repos après cette nuit de transport. Le soir, nous guettons avec impatience la super lune, mais le ciel a décidé de nous gâcher un peu la fête… Du coup, nous pourrons la voir au lever guère plus de 5mn avant qu’elle disparaisse derrière les nuages, jusqu’au lendemain…
15/11 Découverte du désert en motorbike (souvenir d’Asie) et soirée à l’observatoire
Ce matin, après notre petit-déjeuner, on négocie avec le patron des lieux une location de motorbike. Et bonheur pour moi, c’est les même semi-automatique qu’en Asie, yuppi ! Fin de matinée, nous voilà parties, les 2 sur la moto arpenter la piste du désert. Pas facile de conduire sur la piste, surtout avec quelqu’un derrière. Nous explorons le désert gris, nous aventurons un peu partout et admirons les paysages. C’est grandiose, surtout que la plupart des gens le découvre en marchant, du coup ils vont bien moins loin que nous étant donnée la chaleur. Nous nous baladons environ 3h, à travers de somptueux paysages.
Sur le chemin du retour, Andrea me demande pour conduire. Je ne suis jamais à l’aise derrière quelqu’un, mais elle a aussi le droit de conduire. Je monte derrière en lui ayant expliqué comment changé les vitesses, facile puisque pas d’embrayage… Mais à la 1ère montée, elle passe la vitesse supérieure au lieu de rétrograder et du coup on se retrouve à l’arrêt… « What did I do wrong ? » me demande-t-elle. Ce n’est que plus tard que je percuterai : les Américains ne conduisent que des véhicules automatiques, ils ne savent pas ce que c’est que rétrograder….lol. Mais pour le reste de la route, c’est plat, on arrive donc à l’hostel sans encombres… Là, nous faisons connaissance du perroquet de l’hostel, qui imite parfaitement (en plus ridicule encore) le rire d’Andrea. Un grand moment !
En fin d’AM, nous partons pour le dîner où nous étions la veille, le rapport qualité/prix étant excellent. En début de soirée, le ciel dégagé nous permet d’admirer la voie lactée, ainsi que la pleine lune. Le ciel se couvre peu à peu, mais pas complètement comme la veille. Du coup, après le dîner, nous nous rendons à l’observatoire, mais d’abord sacré expérience de marché dans le désert, avec la lune pour seule lumière, projetant nos ombres devant nous… De quoi se livrer à un combat d’ombres, tels des gamins. Ben quoi, il n’y a pas d’âge pour s’amuser !
A l’observatoire, je dois avouer que j’ai été agréablement surprise. D’abord, nous assistons à un film sur les différentes catégories d’étoiles, et autres informations sur les galaxies, le tout en situant tout ce que l’on voit sur l’écran dnas le ciel. L’employé de l’observatoire nous pointe les étoiles avec son super laser, afin de nous aider à les retrouver dans l’espace… Ensuite un autre film nous montre tour à tour les planètes du système solaire, par ordre croissant de taille, puis d’autres astres : le meilleur que j’aie vu sur la taille de l’univers. Lorsque l’on voit défiler les planètes sur l’écran, à l’échelle bien sûr, la terre semble déjà minuscule comparée à Neptune, qui n’est pas grand-chose à coté de Saturne, qui est ridicule à côté de notre soleil…. Ok, ça on le sait déjà, mais la suite est d’autant plus spectaculaire : de notre soleil, à la géante orange Pollux, pour finir par VY Canis Majoris (hyper géante rouge), la plus grosse étoile connue qui fait 1540 fois la taille de notre soleil, waouh !!! Là, franchement, on est microscopique !
Une autre chose également que l’on se rend compte, c’est que le ciel que nous observons n’est qu’une image du passé. Étant donnée la distance des étoiles par rapport à nous, et la vitesse à laquelle la lumière se déplace, ben ce que nous voyons et ce qui existait il y a très longtemps… La durée variant selon les étoiles en fonction de leur distance… Fascinant !!!
Toutes ces informations nous ont été données dans un super Anglais puis en Espagnol. L’employé de l’observatoire était réellement bilingue, et très ouvert, répondant aux questions et vraiment agréable.
Enfin, après cette théorie, nous pourrons admirer au télescope notre bonne vieille lune, mais aussi la galaxie d’Orion ainsi que la planète Mars à ma demande… C’est donc en se sentant moins que rien, que nous rentrons nous coucher, la tête dans les étoiles 🙂
16/11 Lever de soleil, désert rouge et bye bye désert
Ce matin, je me suis motivée à me lever pour le lever de soleil. C’est toujours magique, et dans le désert, encore plus. Les quelques nuages persistant ne me permettront pas de voir le lever à proprement parlé, mais les lumières et changement de couleurs du ciel valait quand même de s’être levée aux aurores… De retour ensuite pour le petit déjeuner, nous sommes justement en train de dire que ce qu’il nous manque, c’est un marchand pour acheter des fruits avec Andrea, qu’une voiture arrive, vendant des fruits… Décidément, la Colombie lit dans mes pensées !
Bref, après cela, nous partons pour faire une petite rando dans le désert rouge. Nous nous aventurons un peu au hasard, dans des sortes de canyon. L’endroit peut être très traître, car la randonnée se fait au fond, entourée de mini collines de terre rouge, et de ce fait nous coupe toute visibilité permettant le repérage. Mais bon, mon sens de l’orientation nous permet de ne pas nous perdre, et la balade aura duré environ 3h. Sur le retour, nous découvrons que les fleurs de cactus produisent un fruit assez marrant à « cueillir », Andrea me dit avoir lu qu’il était comestible. Nous commençons la récolte, puis un guide croisé à la fin de la rando nous confirme que l’on peut les manger. C’est assez bon, voir très bon. Le goût, ainsi que la couleur et la texture me rappelle le fruit du dragon que je dévorais en Asie…
Retour pour récupérer nos affaires, et direction Neiva dans un 1er temps, et pour la suite, on verra en cours de route ! Pas trop de plan à l’avance. L’arrêt à Neiva est une nécessité, car hier soir, Andrea a découvert sa guitare cassée net dans sa housse. Du coup, je ais lui servir de traductrice au magasin Yamaha de Neiva, histoire de voir les solutions possibles…
Il s’avérera qu’à Neiva, le magasin n’est qu’un distributeur, et qu’il ne peut rien faire. La vendeuse, très sympa et aimable nous conseille d’aller à Cali où se trouve un vendeur officiel, qui pourra nous aider. Du coup, un peu d’attente avant le bus de nuit pour Cali. Le temps de prendre un café à une terrasse, enfin au moins 2 heures à discuter et à rire… Et quelle surprise, lorsque en pleine conversation 2 Colombiennes nous accostent : »Vous ne paierez pas vos cafés, je les ai payés » nous dit l’une…. Comment, quoi, enfin pourquoi ? Juste parce que ça lui faisait plaisir… Nous n’avons même pas pu leur en offrir un en retour, elles sont parties. Encore une preuve de la générosité des Colombiens.
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