Après avoir décollé de Bogota en milieu d’AM, c’est en fin d’AM que je me pose à l’aéroport de Santa Marta, qui se situe un peu à l’écart de la ville. Mais pas de soucis, je sais qu’il y a un bus local qui rallie le centre, et s’arrête pas très loin de l’hostel que j’ai repéré. Environ 1h de trajet, et j’arrive, sous la pluie à mon hostel. Ici, quand il pleut, ça fait pas semblant ! Les rues sont très rapidement inondées, et pas d’autre choix que de marcher dans 10 à 20cm d’eau ! Ben oui, aussi il faut dire aussi que j’arrive en début de saison des pluies !
19/10 Recherche d’agence
Aujourd’hui, je dois partir à la recherche d’info pour le trek que je souhaite faire : la Ciudad Perdida. Ce matin, j’ai un peu checké sur internet, mais les infos que j’ai pu trouver correspondent à ce que l’on m’avait dit : 4 agences se partagent le marché, tarifs identiques… et c’est très cher ! Je dois avouer que je tique un peu, mais bon je suis venue ici pour ça, alors tant pis, pour une fois j’explose le porte monnaie !
Après avoir visité 2 agences, qui ne m’ont pas forcément convaincues, je trouve l’agence Wiwa tour. Tout de suite, je sens une différence dans l’accueil, et les renseignements donnés sont beaucoup plus précis. De plus, il s’agit de la seule agence à employer des guides indigènes, de la tribu des Wiwas. On m’explique qu’il s’agit d’une des tribus vivant dans le parc de Tayrona, en respectant leurs anciennes traditions. De plus, nous aurons l’occasion de passer la nuit dans un de leur camp sur le chemin… Du coup, je réserve ! Et demain, je pars à la recherche de la cité perdue !
20/10 J1 : Machete – Cabaña de Adán
Un 4×4 me récupère à 9h30, puis environ 2h de route jusqu’à Machete, point de départ de la randonnée dans le parc national de Tayrona. Le trajet me permettra de faire la connaissance du groupe, 2 Allemandes, 1 « couple » frère et sœur Belge, 1 hollandais et moi ! Petit groupe, sounds good…
Après avoir franchi les portes du parc, nous avons encore 1h de piste pour arriver à Machete, point de départ du trek, après le déjeuner. Au menu, poulet frit, un peu de salade, riz, banane plantain et un bon jus de fruits frais… Va falloir marcher après tout ça ! Nous en profitons pour faire la connaissance de notre guide, Vincente, de la tribu des Wiwas, ainsi que Fernando, qui sera le Chiefe (comprenez le cuisinier) durant nos 4 jours de trek.
Bon, cette fois, il faut s’y mettre ! Départ de la rando aux alentours de 12h30, direction la cabaña de Adán, notre 1er campement pour la nuit. Le soleil est au rendez-vous, et il fait une chaleur de plomb ! Je ne suis plus habituée, cela fait très longtemps que je n’ai pas eu aussi chaud, et mon corps a un peu de mal à s’adapter à la chaleur. Aujourd’hui, mon rythme de marche sera très lent… Mais cela me permet d’admirer les paysages très verdoyant tout autour et de faire lus ample connaissance avec le groupe… Super sympa !
Arrivée en milieu d’AM à cabaña de Adán, nous prenons quartier, puis partons à la cascade où certains feront un petit plongeon, histoire de se rafraichir…
De retour au campement, une petite bière et ce sera l’heure du dîner. Il va falloir s’habituer, durant le trek tous les dîners seront pris vers 18h ! Après le repas, notre guide nous donne un peu d’information sur la faune et la flore de la région : ici vivent de magnifiques papillons, le jaguar, (encore présent, mais très discret, pas la peine espérer le rencontrer), et autre batracien…
Pour les activités, ici c’est la culture de cacao et coca. Cette dernière tient une place très importante dans la culture Indigène locale! Surprenant, ici les hommes ne se saluent pas par une poignée de main, ils ont toujours un sac avec eux (qu’ils obtiennent à un certain âge de leur vie), remplis de feuilles de coca, et ils s’en échangent une poignée pour se saluer.
Après ces infos, on patiente tout de même jusqu’à 20h avant d’aller se coucher, car demain réveil 5h !
21/10 J2 : Cabaña de Adán – Cabaña Paraíso
Comme annoncé, réveil 5h, de bonne heure et de bonne humeur ! La nuit fut plutôt bonne. Après un bon petit déjeuner, nous commençons notre marche vers notre prochain arrêt, un village de la tribu des Wiwas, le village de notre guide d’ailleurs. La marche est pus aisée qu’hier, celle-ci se faisant dans la jungle, la chaleur se fait moins ressentir… Après une grosse montée, nous découvrons avec joie que Fernando, qui nous a doublé dans le matinée nous attends au sommet avec orange et ananas fraîchement tranchés, un bonheur ! (Lorsque je randonne dans les Alpes, personne ne m’attend au sommet avec des fruits frais !) Après cette pause, c’est reparti pour le village Wiwa. Nous aurons là encore un délicieux déjeuner. En début d’AM, c’est reparti pour la Cabaña Paraíso. Mais d’abord, une petite baignade dans la rivière pour nos guides, avant d’attaquer le plus grosse montée du trek…
Après environ 2h de montée, Fernando nous accueille encore avec ses fruits… Yummy ! Petite pause, et nous repartons avec un invité de marque : la pluie. Et je dois dire que ça tombe vraiment fort. Comme disent nos amis Anglophones, « il pleut des chats et des chiens ! ». Mais la température est douce, du coup pas si dérangeant,, jusqu’au moment où, étant en tête, Fernando m’attend de l’autre côté de la rivière pour me montrer le chemin. Il va falloir traverser ! C’est donc pied nus, avec de l’eau jusqu’à la taille, pas mal de courant, et toujours sous une pluie battante que j’effectue la traversée. De l’autre côté, j’attends le reste du groupe pour leur montrer la direction, le sentier n’étant pas très évident…
Une fois la traversée faite, c’est complètement trempés que nous continuons encore environ 1h de marche jusqu’à Cabaña Paraíso. Arrivés, une bonne douche, froide bien sur ! Et avec bonheur j’enfile mes habits secs du soir. Y’a plus qu’à espérer que nos habits et chaussures seront secs demain matin…
Excellent dîner, et briefing pour nous parler un peu de ce qui nous attend demain… Et bonne nuit tout le monde !
22/10 J3 : La cité perdue et retour au village Wiwa
Ce matin, le réveil est à 4h30, car la cité perdue nous attend ! Après notre petit déjeuner, nous enfilons nos habits de la veille, encore trempés ainsi que les chaussures qui n’ont pas séchées non plus pendant la nuit… Peu importe, nous serons de nouveau trempés dans 30mn, puisque nous devons encore traverser la rivière, avant d’entamer la montée des 1600 marches pour arriver à la cité perdue.
La montée se fait dans le calme, trempés entre sueur, humidité de la veille et traversée de la rivière…
Nous arrivons finalement au sommet. Nous nous adonnons d’abord à un rituel avant de visiter la cité. Pieds nus, nous devons marcher en rond au milieu d’un cercle de pierre, puis déposer une feuille de coca en son centre. Ensuite, nous pouvons commencer la visite. Notre guide nous donne de nombreux détails sur l’histoire de la cité, ainsi que sur la vie des indigènes. Nous y apprendrons comment la lune symbolise la femme et le soleil l’homme, ou encore que de nos jours ils ne se marient pas avec une communauté voisine. Les Wiwas se marient toujours avec les Wiwas !
Nous passerons également vers le Chaman, mais pour le coup, il me fait plus penser à une attraction touristique qu’autre chose…
Environ 2h de visite, avec un snack au sommet, et retour au village pour récupérer nos affaires et déjeuner. Après le repas, direction le village Wiwa de la veille. Et encore une fois, la pluie sera au rendez-vous, rendant la descente très « fun ». Bien qu’habituée à marcher sur terrains variés, ici c’est entre le ski, le patinage et la marche que nous progressons dans la boue !
Arrivée au village trempés et très sales… Un douche froide pour se remettre et une bière… Ce soir, après le dîner, nous assisterons au processus de séchage des feuilles de coca et aurons droit à une dégustation de thé de coca : délicieux ! Rien à voir avec les feuilles que j’ai pu mâcher à Bogota.
Pour sécher les feuilles de coca, ils placent une grosse pierre dans un feu, et lorsque celle-ci est très chaude, il la mettent dans un sac avec les feuilles de coca fraîches et secouent, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de vapeur qui sorte du sac. Cela signifie que les feuilles sont sèches, et prêtes à être mâchées ou infusées. Nous aurons également encore d’autre informations sur les traditions des Wiwas, le tout en Espagnols, mais j’ai oublié de préciser que les 2 Allemandes viennent de terminer leurs études d’Espagnol. Tanja se fait donc une joie de tout nous traduire, et notre guide a pris l’habitude de faire une pause lui permettant de faire la traduction lors des ses explications ! Le top, merci Tanja 🙂
23/10 J4 : retour sur Santa Marta
Un dernier réveil à 5h, on enfile nos fringues et chaussures trempé… Et après le petit déjeuner, nous entamons notre retour sur Machete, le village d’où nous avons démarré. Nous retrouvons le soleil, que nous apprécions plus que le 1er jour. La marche est tranquille, puisque principalement en descente aujourd’hui et le groupe est particulièrement homogène. Longue discussion, photos de paysages, « Enjoy & Feel it ! » Arrivée à Machete, nous savourons tous une bonne bière avant notre déjeuner puis notre 4×4 nous reconduit sur Santa Marta. Le trajet est plutôt calme, exténués pour la plupart, certain arriveront même à dormir, malgré le chemin cahoteux pour sortir du parc.
Arrivée à Santa Marta, je récupère mes affaires, et change d’hostel pour rejoindre les 2 Allemandes. D’abord une bonne bière en arrivant à l’hostel, qui est beaucoup plus confortable que le mien, puis une longue douche chaude… So good !
Le soir, nous nous sommes donné rendez-vous avec tout le groupe pur un dernier dîner ensemble dans le centre historique de Santa Marta, au menu, Mojito fruits de la passion, salade… Et après ça, good bye à tout le groupe, sauf les 2 Allemandes avec qui j’ai décidé de partir sur Carthagène.
C’est donc avec environ une centaine de piqûres sur nos corps, des habits trempés et puants, et très courbaturés pour certains que nous sommes retournés à la civilisation. Pour conclure, ce trek de 4 jours, bien que totalement en dehors de la zone de confort, j’y ai tout apprécié : de la marche sous le soleil de plomb du 1er jour, à la marche sous la pluie battante, l’ambiance dans le groupe, nos guides extras, notre cuistot au top… Bref, je n’ai pas regretté un seul peso des 700 000 que m’a coûté ce tour ! Je le recommande vivement, surtout avec Wiwa tour 🙂
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