Parties de Sihanoukville par le bus de nuit, nous arrivons (moi et Lisa, une Française rencontrée au passage de la frontière Chine/Vietnam) au petit matin à Battambang. Cette ville est surtout connue pour son architecture coloniale.
A l’arrivée, une armée de tuk-tuk comme toujours pour nous conduire à notre hébergement. Cette fois, l’hôtel étant à plus de 3km, après une nuit dans le bus, nous décidons d’y aller en tul-tuk, et partageons les frais avec un couple de Français rencontré dans le bus. Le chauffeur nous propose de faire un tour avec lui la journée pour voir les alentours, nous acceptons, à 4, le tarif est abordable.
A peine arrivée donc, un petit déjeuner sur le pouce, et notre chauffeur passe nous prendre à nos hôtels respectifs. Direction d’abord le fameux « Bamboo Train ». Cette ligne de chemin de fer était utilisée autrefois pour le fret, jusqu’à ce que les Khmers Rouges décident de la couper, afin de contrôler tous les approvisionnements. Elle fut remise en service plus tard, mais stopper en raison du nombre important de déraillement. Aujourd’hui, une portion est exploitée pour le tourisme, on y fait une balade de 14 km aller/retour, sur des wagons en bambous, entrainé par un espèce de moteur de tondeuse. Comme il n’y a qu’une voie, lorsque d’autre wagon arrivent en face, on démantibule le wagon pour le sortir des rails, laisse passer l’autre wagon et on le remonte en le remettant sur les rails ! Easy !
Après cela, direction le temple Banan, mais sur la route, nous nous arrêterons vers un arbre à chauve-souris : impressionnant, je n’avais jamais vu ça de ma vie, et surtout d’aussi grosse !
Arrivée à Banan temple, quelques marches à grimper afin de pouvoir accéder aux ruines, cela permet d’avoir un avant-goût d’Angkor. Ce temple date du XIème siècle.
Nous ferons la pause déjeuner en bas, puis ensuite irons vers, un autre lieu pas très gai, puisque c’est des autres endroits où les Khmers Rouges tuaient sauvagement leur prisonniers. Au sommet, une vue magnifique, ainsi qu’un temple très joli. Il y a aussi des vendeurs d’insectes, j’y gouterai d’ailleurs un grillon. On ne peut pas dire que ce soit mauvais, mais comme c’était frit, on dira plutôt salé et croustillant.
Après cette visite, nous stopperons devant la grotte aux chauves-souris (encore), pour y assister à la sortie quotidienne. C’est vraiment impressionnant : des millions de chauve-souris sortant de la grotte à la nuit tombé afin d’aller chercher de la nourriture. Se dessins alors dans le ciel une file continue, qui dure environ 45mn ! Il faut le voir pour le croire, on se demande comment elles peuvent toutes vivre dans cette grotte. Après cette journée, retour à l’hôtel assez fatigué, car la nuit précédente fut passé dans le bus, et il faut dire que les bus de nuit Cambodgiens sont beaucoup moins confortable que les bus Vietnamiens. En plus, il s’agit de couchette 2 places, donc si on est seul, il faut partager le lit avec un inconnu, heureusement pour moi, je voyageais avec Lisa.
Le lendemain matin, nous décidons de garder notre tuk-tuk driver pour aller visiter une ferme de crocodiles, le marché au poisson et une fabrique de galette de riz (feuille utilisé pour faire les nems et rouleaux de printemps.
La ferme aux crocodiles est impressionnante. Plusieurs centaines de crocodiles vivent là, dans des bassins jusqu’à atteindre un âge correct pour être transformé en sac à main… Les ventes vers la Thaïlande sont pour le cuir, et vers le Vietnam et la Chine, pour la viande de crocodile. La vente pour le cuir, exige que l’animal soit vendu vivant, ce qui fait qu’ils sont expédiés vivant en Thaïlande, avant d’être transformés.
Le marché au poisson, est en fait une rue, où ils font sécher le poisson avant de le vendre ou de l’exporter. L’odeur y est très…. Forte !
Nous finissons par la rice-paper fabric. Rien à voir avec nos usines alimentaires, où tout est protégé de la moindre bactérie. Ici, la fabrique est en plein-air sous un toit en bois au bord de la route… Le processus :
- on fait tremper le riz dans de l’eau pendant au moins une nuit
- on retire cette eau, puis on mélange le riz trempé restant avec de l’eau fraiche. 2 volumes d’eau pour 1 volume de riz, avec un peu de sel.
- on mixe le tout pour obtenir une pâte assez liquide
- on cuit sur une plaque en fonte à la manière d’une crêpe, mais très fine. La chaleur de la plaque provient de l’écorce de riz que l’on brûle en dessous
Après cette visite instructive, nous ferons la pause déjeuner avec dégustation de rouleaux de printemps crus et frits, issus de la production locale : un délice !
Pour ma part, après ce 1,5 jour à Battambang, je décide de prendre le bus de l’après-midi pour Siem-Reap. Je n’ai donc que 20mn pour aller acheter mon ticket, retourner à l’hôtel faire mon sac et retourner au bus. Ca le fait, je suis dans le bus à 13h30 ! Direction Siem-Reap…
C est beau un petit croquos !